La SQVT de l’ANACT
Depuis 19 ans, l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail – et son réseau régional – organise la Semaine pour la Qualité de Vie au Travail, qui cette année aura lieu du 20 au 24 juin.
La SQVT : un dialogue autour du travail
Partenaire de longue date de l’ANACT, Astrées valorise cette initiative qui place au centre des discussions les transformations du travail, ses causes et ses conséquences. Depuis sa création, Astrées s’est donné pour objet la compréhension et l’accompagnement du travail en transition, par la facilitation du dialogue social et professionnel.
Les différents formats proposés (webinaires nationaux, retours d’expériences en région, podcasts) permettront à chacun, forcément concerné quelle que soit sa fonction ou place au sein (ou en dehors !) du monde du travail, de réfléchir et de prendre du recul sur des problématiques concrètes auxquelles nous faisons tous face.
Mardi 21 juin – 9H30 | Sens au travail : de quoi parle-ton ? |
Mardi 21 juin – 16H | Le sens au travail, ça se travaille… |
Mercredi 22 juin – 9H | Métiers en tension et conditions de travail : quels leviers pour recruter ? |
Jeudi 23 juin – 9H30 | Attractivité, recrutement et fidélisation : trois entreprises racontent… |
La réflexion d’Astrées sur le thème de la quête de sens au travail
En France, chercheurs et observateurs estiment aux décennies 2000 et 2010 le début de la montée en puissance d’une plainte sur la « perte de sens au travail », une plainte singulière ayant un écho collectif, parfois révélatrice d’une incompréhension des logiques organisationnelles ou d’une certaine souffrance éthique. La question derrière l’expression pouvait souvent se résumer ainsi : comment on « tient » au travail ?
Mais cette reconfiguration sociale a depuis été accompagnée d’une préoccupation écologique grandissante (à ce titre, l’année 2018 est un avant/après marquant avec, entre autres, les premiers mouvements pour le climat), ce qui a favorisé l’émergence de questionnements sur la finalité du travail – sur fond de contexte d’individualisation du travail et de globalisation économique et financière.
A ces éléments, s’est imposée une période critique partie du Covid-19 et son lot de confinements, qui a immobilisé certains travailleurs chez eux tout en en exposant d’autres, qualifiés, même brièvement, d’« essentiels ». Et peu à peu, force est de constater que se fabrique devant nous une dynamique sociale sur la quête de sens au travail, avec toutes les questions que cela entraîne – Comment rendre le travail sous ses multiples formes pourvoyeur d’un sens, sens qui est pourtant par essence subjectif ? Comment déterminer l’utilité d’un emploi, et qui le détermine ?
Faites l’exercice, posez cette question autour de vous (« c’est quoi selon toi, un travail qui a du sens ? un emploi utile ? ») et vous constaterez les formidables malentendus qui se cachent derrière l’expression pourtant simple. Grâce à cette Semaine de la QVT, l’occasion nous est donnée d’examiner plus en détail les ressorts et les pistes d’actions pour faire face à ce phénomène complexe.
Du côté de la recherche : une journée d’étude dédiée le 21 juin
A l’occasion de cette semaine, l’Université Paris Cité, l’Université Paris Nanterre et le Conservatoire National des Arts et Métiers co-organisent une journée d’étude le mardi 21 juin, intitulée « Regards scientifiques sur le sens au travail », afin de discuter des enjeux méthodologiques et scientifiques relatifs à cette thématique.
Emilie Veyrat – doctorante chez Astrées – dont les travaux portent justement sur le rapport au travail et à l’emploi des anciens des grandes écoles, et leurs trajectoires professionnelles face à la « quête de sens », suivra cette journée pour nous.