Natura Naturans

Chacun le sait : la nature est en péril… Mais qu’est-ce que la nature ? “Nul ne sait”, répondent de concert philosophes et anthropologues ! Comment alors sauver quelque chose qui n’existe pas ?

À la croisée de l’épopée philosophique et du road-trip, ce documentaire nous emmène à la rencontre des peuples d’Amérique Latine, chamans d’Amazonie, résistants indigènes, révolutionnaires chiliens… À la recherche d’une autre façon de formuler le problème.

Progressivement, l’auteur comprend toutefois que sa question touche à l’imaginaire, et que la civilisation moderne n’est pas si rationnelle qu’elle le prétend…

SYNOPSIS

Préoccupé par l’effondrement de la biosphère, affligé par l’immobilisme des Occidentaux, l’auteur prend les voiles vers le Nouveau Monde, à la recherche de solutions. Il n’y trouve cependant qu’un miroir de la civilisation moderne, entaché par la délocalisation des industries polluantes. Sur la route, il s’entretient avec les locaux qui, de fil en aiguille, l’amènent à s’aventurer dans les coulisses de l’Amérique Latine, et à se demander : la destruction de la planète n’est-elle pas le résultat d’un fanatisme religieux invisible ? Pour en avoir le coeur net, il décide alors de se rendre en Araucanie et en Amazonie, à la recherche de ces indigènes qui, dit-on, sont les derniers humains à respecter la nature.

NATURA NATURANS, KESAKO ?

Natura Naturans est une expression empruntée à Spinoza. Elle souligne notre incapacité à comprendre le phénomène de la vie ; un phénomène que le philosophe rapproche du divin. C’est précisément l’objectif de ce documentaire : montrer en quoi les rapports qu’entretiennent les humains avec la « nature » découlent d’imaginaires et de croyances. Y compris en Occident ! En décryptant cela, l’auteur espère contibuer au débat écologique. Car après tout, si l’homme moderne continue de détruire la planète malgré tous les moyens techniques et intellectuels dont il dispose ; c’est peut-être parce que quelque chose de plus puissant que la raison le gouverne ?

INFOS TECHNIQUES

– Durée : 91 minutes
– Format : 1920×1080, 29.97 fps, 23 lufs
– Photographie : Sony æ7iii, Sigma 2.8
– Micros : Boya, RØde, Neumann
– Montage : Final Cut, Logic Pro
– Budget : environ 60.000 eur.
– Dépôt SCAM en cours
– Recherche producteur / distributeur

BIBLIOGRAPHIE

– « Par delà nature et culture », Philippe Descola, Gallimard, 2005
– « Les âmes sauvages », Nastassja Martin, La Découverte, 2016
– « Voyager dans l’invisible », Charles Stépanoff, La Découverte, 2019
– « Comment pensent les forêts », Eduardo Kohn, Zones Sensibles, 2017
– « Les métamorphoses de Dieu », Frédéric Lenoir, Plon, 2003
– « Peut-on ne pas croire », Jacques Bouveresse, Agone, 2007
– « Le désenchantement du monde », Marcel Gauchet, Gallimard, 1985
– « Y’a-t-il du sacré dans la nature ? », Catherine Larrère, Sorbonne, 2014
– « Pour une écologie de la différence », Stéphane Afeissa, Dehors, 2020
– « Résonance », Hartmut Rosa, La Découverte, 2018